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Après avoir parcouru pendant au moins une bonne heure le couloir aux milles chambres, Amélia avait enfin trouvé la chambre parfaite.
Dès son premier pas dans la pièce, la jeune fille su qu'elle avait trouvé ce qu'elle cherchait. Une bouffée de chaleur l'avait parcouru du bout des orteils jusqu’aux pointes de ses cheveux, émotion semblable à celle qu'elle avait éprouvée lorsqu'elle avait enfin trouvé sa bonne baguette.
Elle s'avança jusqu'au milieu de la pièce, là ou trônait un immense tapis rouge vin, bordé d'une frange effilochée. Elle tourna sur elle même, lentement, pour mieux évaluer l'étendu de la chambre, l'immensité de son potentiel.
En face de la porte, dans le coin gauche, trônait un gigantesque lit, avec ses tentures dorés, vieillis par l'âge, ou par peut-être même par la magie. Il était tellement usé que, par endroits, on pouvait entrevoir le fer cuivré mat du squelette. Ses draps blancs cassé avaient l'air si moelleux, si doux, si précieux, qu'on aurait dit qu'ils avaient été tissés avec des fleurs de coton célestes et des nuages. Trônaient à sa tête, de nombreux cousins, toutes de formes et de grandeurs différentes, et Amélia s'imaginait déjà étendue parmi ceux-ci, à lire un livre, à dessiner un nouveau croquis de robe, ou juste à rêvasser, dépourvue de toute énergies, seule et calme.
À coté du lit, il y avait une petite table de chevet, peut être en noisetier, sur laquelle quelqu'un avait déposé un haut vase en porcelaine, tout simple, qui contenait une rose, rouge sang. À coté, il y avait une bougie blanche, allumée, sa flamme oscillant doucement, comme un danseur en solo.
Accroché au dessus du lit, il y avait un portrait d'une femme aux cheveux noirs ondulants, et au rouge à lèvre écarlate, qui regardait Amélia comme si elle avait un secret à lui cacher. Le cadre de l’œuvre était dans les mêmes tons de doré que le lit, et ont voyait que l'artiste avait vraiment mit du temps à sculpter toutes les rosaces et les spirales qui le ornait.
[à terminer]
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